Lors de l’émission pour laquelle j’ai fait cette chanson on n’a pas pu comme il était prévu discuter un peu sur le fond, problème de chrono. Par ailleurs beaucoup de gens me posent des questions, je me permets donc de revenir sur ce sujet qui me passionne à bien des égards: le télétravail.
Ma situation
Contrairement à ce qu’ont cru certains suite à la chanson, JE TELETRAVAILLE. A 150%. Je me bats pour toi camarade, moi ça va 🙂
J’ai quitté la banlieue parisienne et ses bouchons pour un petit village dans le Morbihan, les pieds dans l’eau.
Je suis salarié, je travaille pour un ami qui est à l’autre bout de la France, beaucoup de skype, beaucoup de travail, beaucoup de plaisir. Je suis super bien équipé et ma connexion ADSL est tout à fait satisfaisante. Je travaille plus qu’avant, pas à cause de mon boss, simplement parce que je suis plus impliqué et plus intéressé. En gros horaires de bureau ++
Chose importante: j’aime mon boulot. Mes horaires sont conséquents mais souples. Je peux organiser à ma sauce, ça c’est grandiose. Ca ne me gêne pas de bidouiller un bout de code ou un bitmap tard le soir ou le WE si j’en ai envie.
Ceci est ma situation, rêvée. Je n’en tire aucune généralisation. Mais je la partage massivement en tant qu’exemple, un parmi d’autres, pour dire que c’est possible.
Non, le « contact physique » ne me manque pas, j’ai la chance d’en avoir beaucoup par ailleurs.
D’ailleurs pour ce qui est de l’isolement, du lien social, du contact, de l’aspect “humain”, permets moi de me gondoler. Comme si le monde de l’entreprise brillait ces dernières décennies par son écoute et son attention à l’individu. Tout ceci n’est que prétexte. Encore une fois nous sommes tous différents. Personnellement j’ai énormément besoin de contact humain. J’ai 44 ans, j’ai une femme et 3 enfants, une vie familiale heureuse, une vie sociale en ligne assez importante, tout ça fait que je suis dans des conditions idéales pour faire mon choix. L’environnement aussi, j’ai de la place, je suis installé dans ma vie, ça n’a rien à voir avec un jeune célibataire en galère par exemple, j’en ai bien conscience.
Reste un truc essentiel: le coeur. Si tu as besoin de contact, tu peux en trouver. Si tu es généreux tu auras de l’écho. Sur la toile comme dans ta mégapole ou ton village. Même si je me suis fait de super potes au boulot, attendre du lien social de l’entreprise m’a toujours semblé en chemin étrange.
Tous différents
Selon moi, une chose importante et compliquée pour les décideurs est qu’il n’y a pas de cas général.
Discuter télétravail globalement est difficile. Mon propos n’est pas de dire il faut que tout le monde rentre chez soi pour bosser devant un ordinateur, simplement de dire que ceux qui le veulent et en ont la possibilité puissent au moins y prétendre. Certains voudraient à temps partiel, d’autres n’en veulent pas du tout, chacun son truc. Aucune solution ne prétend être la panacée, mais comment ignorer les formidables opportunités offertes?
Une des clés selon moi serait d’offrir des possibilités variées. Comme dans bien d’autres domaines, les solutions sont pour moi à chercher dans la fluidité. Il faut relâcher les pressions procédurières. Or une grande majorité des acteurs sont dépassés par l’accélération du monde, par l’hyper connexion, et donc le réflexe est au recroquevillement. C’est comme pour cette histoire d’ACTA, je ne dis pas que j’ai les solutions mais je sais pourquoi ça ne me va pas: on a besoin d’assouplir les modèles, de huiler les rouages de la société, et au lieu de ça les décideurs inquiets veulent tout verrouiller.
Changer
Ce que j’ai aujourd’hui est au delà de mes espérances. J’ai du me bouger pour cela. J’ai largué une situation confortable et sans risque. Et à ceux qui me disent tous les jours que j’ai beaucoup de chance de travailler chez moi, au bord de la plage, je réponds que oui, je suis le premier à le dire, mais pas seulement. Ne crois pas que cela a été facile.
Mais le pari est gagné, pour l’instant en tout cas. Rien n’est jamais acquis, mais on va se battre pour que ça continue. Je ne fais pas le fier, je me réjouis, c’est tout. J’ai appris sur le tard à profiter de l’instant.
J’ai récemment quitté une société que j’aimais et qui je crois ne me détestait pas trop non plus. Les raisons en sont multiples, on ne quitte pas un confort acquis par 17 ans de présence sans de sérieuses motivations.
Une de ces raisons est la tristesse de voir des gens se faner, moi le premier. Je pense que c’est le cas dans beaucoup d’autres boites: les financiers et la sécurité informatique ont pris le contrôle, le management devient totalement analytique et incohérent, on nous dit d’être inventif et de trouver des nouvelles solutions, d’être imaginatif, en rupture, car on perd de plus en plus de marchés (trop lourds => trop chers) mais on nous blacklist internet des fois qu’on regarderait nos mails et l’utilisation de skype et autres outils, même internes, sont prohibés, « trop dangereux ». On demande de l’innovation mais on bride la créativité.
De moins en moins impliqués, des employés de tous âges sont traités comme à la maternelle. La confiance ne fait pas partie du programme, elle est vue comme un truc de bisounours, pas sérieux. « Oser la confiance » n’est pas une option d’illuminés, ça ne veut pas dire baisser la garde, être naïf. C’est comme pour l’éducation quand tu parles d’écoute de l’enfant et que les gens entendent laxisme. Ca n’a rien à voir, mais faut pratiquer pour comprendre.
Les gens qui prennent les décisions n’utilisent pas Internet. Je ne vais pas faire du jeunisme mais comment nier qu’il y a (entre autres) un problème de génération. Ils croient encore pouvoir tout contrôler, semblent ignorer qu’à ériger des murs, ils impliquent des comportements encore plus dangereux pour la société: l’être humain est intelligent, il contourne les murs. D’autant qu’il a toujours plus de moyens pour le faire. Avant la technologie on la trouvait au bureau, aujourd’hui les gens ont souvent plus de technologie chez eux, voir dans leur poche, que ce qui est offert par l’entreprise.
Nous avons beaucoup bénéficié des grandes concentrations, du développement de grands groupes, mais il me semble que l’avenir de notre société neuronale sera dans l’éclatement, la dispersion.
Aujourd’hui tout est fait pour que ça ne se fasse pas. Et tout le monde est responsable. Les patrons, les employés, les syndicats, toutes les strates sont composées comme dans tout groupe humain d’une majorité de gens réfractaires au véritable mouvement, celui qui change réellement tes comportements, tes habitudes.
Fort heureusement pour les partisans de l’immobilisme, il ne manque pas de difficultés systémiques derrière lesquelles se retrancher: les problèmes d’assurance, d’horaires, de contraintes, l’exigence d’une législation “pour tout le monde”…
Symbole
Je trouve que le télétravail est hautement symbolique car il touche à des notions de fond: la confiance et la responsabilisation. Or c’est exactement ce qui disparaît dans beaucoup de boites, notamment les moyennes et les grosses.
Le télétravail est une révolution. Ca nécessite de se bouger, de casser des habitudes. On n’en a jamais eu autant besoin, mais on s’enfonce dans la boue procédurière. On a besoin de souplesse pas de nouvelles normes ou de nouvelles certifications, surtout quand on sait ce qu’elles valent et comment on les obtient.
Les arguments pour, j’en ai des tonnes, les contre-arguments sont nombreux aussi, je n’ai pas l’intention de refaire tout le match, simplement je m’irrite une fois de plus contre l’immobilisme général. Qu’est ce qu’on risque à essayer? Qu’est ce qui empêche de procéder à des tests, quitte à prévoir quelques mois plus tard un bilan et une décision, quelle qu’elle soit.
A me relire je sens comme une petite vindicte 🙂
Je précise donc pour finir:
– je ne crache pas dans la soupe, j’ai vécu 17 belles années dans mon ex boite, j’y ai côtoyé des gens formidables, simplement j’ai souffert de plus en plus de la fermeture, de l’immobilisme. Besoin d’ouverture. Toujours.
– je sais bien que ce n’est pas simple pour les grosses boites. Les indépendants et les petites structures sont naturellement plus adaptées, mais soyons exigeants pour le bonheur de tous.
– j’ai peut-être tendance à généraliser ce que j’ai vécu, ce que j’ai entendu de mes amis, ma “sphère” n’est peut être pas représentative. J’ai eu pas mal de retours depuis dans l’esprit: “c’est vrai tu as raison mais il y a comme un frémissement, chez nous ça bouge enfin…”. Puissé-je avoir tord donc.
illustration volée ici
#1 par ybou le juin 1, 2012 - 8:59
Bonjour,
Je suis un peu dans le même cas, mais à mon compte (depuis 10 ans).
Travailler seul n’est pas donné à tout le monde, il faut « pouvoir ». Souvent on me demande : « Mais comment arrives tu à t’y tenir ? ». Je pense que les clés sont la passion, la motivation et bien évidemment, le caractère de la personne. Tout le monde n’est pas fait pour travailler seul, il faut supporter de ne voir dans le journée que sa famille le matin, à midi (pour certain) et le soir.
Moi aussi, je garde contact avec plein de copains et amis, pro ou non ; j’ai des connaissances « virtuelles », sur les réseaux sociaux, principalement basées sur des forums pro et loisir.
Reste les déplacements pro qui font revenir à quelque chose de plus « banal », plus commun mais aussi de voir du monde, de sortir de sa bulle et d’échanger pour de vrai (notamment au moment des cafés 😉 ).
Les problèmes techniques sont souvent résolus plus vite avec un autre regard, une autre approche et je pense que c’est ce qui’il me manque le plus aujourd’hui. MSN, Skype et les emails, c’est pas suffisant sur ce point.
Effectivement, les horaires sont à rallonges, mais ils sont souples ce qui permet de s’occuper des enfants, d’aller faire les courses, préparer les repas mais aussi de pouvoir travailler jusqu’au milieu de la nuit sans être dérangé par le téléphone !!! Je suis personnellement plus efficace au travail la nuit…
Au niveau clientèle, aucun de mes clients n’a jamais été gêné par ma façon de travailler. Je suis souple, réactif, arrangeant, tout ce que peut rêver un donneur d’ordres !!!
Pour moi, c’est LA solution qui me convient, basé en pleine campagne, au milieu de nulle part, dans la nature, je ne pourrait plus jamais faire autrement.
Pour revenir aux autres, je pense que la mentalité française n’est pas encore prêtes à faire travailler les gens chez eux. Pourquoi ? J’en sais fichtrement rien… Ce n’est pas adapté à tous les métier, mais plein de métier du tertiaire peuvent sans soucis se faire à distance. Un bon compromis est, je pense, une partie de la semaine à la maison, l’autre en entreprise (projets en commun, réunions…).
Yvan
#2 par jcfrog le juin 1, 2012 - 9:32
merci pour ce feedback très intéressant, 10 ans ça c’est une vraie expérience 😉
#3 par Raphaël Yharrassarry (@iergo) le juin 1, 2012 - 9:22
Comme Yvan, je travaille en Freelance depuis chez moi , une grande partie du temps.
Moi, je me pose la question inverse mais comment ils peuvent travailler en perdant 2h par jours dans les transports ? Avec le bruit des open space ? etc…
J’imagine même pas pouvoir supporter une situation de « salarié posté » plus de quelques jours.
#4 par UrielMyeline le juin 1, 2012 - 9:47
Pour ma part c’est la « sécurité » d’un poste assez stable, de ne pas compter uniquement sur soi, et de ne pas a avoir à chercher de client ^^…
M’enfin pas vraiment totalement satisfait de ça, mais bon les raisons existent…
#5 par dd le juin 1, 2012 - 9:29
« Même si je me suis fait de super potes au boulot, attendre du lien social de l’entreprise m’a toujours semblé en chemin étrange »
Un lien social ne passe pas nécessairement par une amitié !
Certaines personnes ne supportent pas de se retrouver seules 8 à 10 heures de suite, sans personne physique, sans présence humaine, sans pouvoir raconter son week end ou son problème de fuite d’eau de la veille.
Il est parfois (souvent ?) très utile d’avoir des personnes sur qui s’appuyer pour une aide ponctuelles, une question technique. Et pas seulement un forum developpez.com.
Le télétravail peut être interressant :
– pour les personnes qui ne stressent pas d’être seules sans contact humain
– avec des bureaux de télétravail : chacun un bureau près de chez toi que ta boite ou toi même loue à la journée. Des gens, mais pas des collègues ni des boss.
#6 par jcfrog le juin 1, 2012 - 9:34
mais on n’est pas forcément seul. Si les outils sont bien adaptés on peut avoir des collègues et des discussions « pause café » aussi.
Et puis on n’est pas obligé de faire du télétravail à plein temps.
#7 par dd le juin 1, 2012 - 9:43
C’est pas pareil. Ce n’est pas une présence.
Moi je sais que ça ne me dérangerait pas du tout, au contraire.
Ma copine par contre ferait à coup sur une dépression rapidement.
#8 par UrielMyeline le juin 1, 2012 - 9:43
Je ressens cette situation d’immobilisme, de ne plus être satisfait de mon travail, de ne plus avoir de motivation le matin… mais la peur du risque est encore trop grande et la confiance pas assez présente pour oser changer…
Je ne pense pas avoir le caractère assez solide et la motivation assez stable pour travailler seul et à ma compte mais ça va peut être changer avec le temps ^^…
En tout cas ça fait plaisir d’avoir tes retours, un peu de soleil remplis de passion et de résultats 🙂
#9 par dd le juin 1, 2012 - 9:46
D’ailleurs, pour en avoir plusieurs fois discuté, certains ont besoin du cadre professionnel pour travailler et avouent que s’ils étaient chez eux, ils ne foutraient rien.
Ce qui est bien, c’est d’avoir le choix. Moi j’aimerais bien, mais ma boite, elle, s’en tape. Je pense que ce qui ferait changer d’avis sont les prix exorbitant des m² en IdF… En plus mon domaine rend difficile le télétravail.
#10 par ybou le juin 1, 2012 - 9:48
Re,
Les bouchons, c’est un truc que je ne supporte plus !!! Quand je vais en déplacement (rare, environ 3-4 jours / mois), je fais tout pour pas en avoir, je ne sais pas comment « ils » font non plus !
Sans parler de ce temps perdu, il y a le coût des déplacement, avec le prix des carburants aujourd’hui. Ça peut être une sacrée économie pour ceux qui ont des km à faire.
Y’avait une BD de quelques images qui traînait sur le web il y a quelques années, on voyait un « travailleur chez lui » qui discutait avec un client, et l’image d’après, on le voyait en caleçon devant son ordi 😉
Bon, c’est pas mon cas, je m’impose une rigueur de ce côté là… C’est obligatoire. La famille aide à ça, avec le rythme de l’école (ma femme est aussi à son compte, mais pas à la maison).
Mais je reconnais que de retrouver du monde lors de mes déplacements, c’est agréable. Ce que je constate aussi, c’est que je suis beaucoup moins productif en bureau avec d’autres personnes. Je vois également que le rendement de ces collègues d’un jour est assez loin du mien, en restant modeste. C’est un truc qui me rend fou, (je dois vieillir et prendre de mauvaises habitudes de grincheux) j’ai toujours l’impression d’être plus productif que ceux que je vois travailler…
Yvan
#11 par Raphaël Yharrassarry (@iergo) le juin 4, 2012 - 10:00
Tu parles sans doute de ce livre : http://www.urbanbike.com/index.php/site/teletravail
#12 par Lier le juin 1, 2012 - 10:27
Bon alors j’apporte un peu de ma vision des choses, j’ai 24 ans et je suis en premier emploi à Paris dans une très grosse boite niveau cadre.
Honnêtement le télétravail ne me tente pas du tout et à mon avis ce n’est pas pour rien si ceux qui veulent télétravailler ont entre 35 et 45ans.
Aller dans un village du Larzac ou je ne sais où faire de la planche à voile avec son chien ne m’excite pas autant que de finir de bosser à 21h, prendre une douche et aller en boite avec des amis.
Bref, après ce ton ironique et étant dans une boite avec un fort conflit intergénérationnel, pour en avoir longuement discuté avec des gens qui télétravaillent je dirais que le télétravail c’est bien si tu veux éviter le burnout.
#13 par ybou le juin 1, 2012 - 11:08
Pour préciser, suite à ton post, mes loisirs sont principalement sportifs, 150% nature (trail, VTT et enduro entre autre) et n’ont jamais été sortir en boite (même si il y en a à quelques dizaines de minutes de voiture de chez moi).
Et à choisir entre le Larzac et Paris, c’est vite fait : pour rien au monde j’habiterais en (grosse) ville.
Heureusement qu’il y a des gens comme toi, on serait beaucoup trop à la campagne sinon 😉
Yvan
PS : je suis effectivement dans la plage d’âge que tu cite…
#14 par ppmax le juin 1, 2012 - 10:36
Ma boite me permet de télétravailler quand je le désire. Le reste du temps, je viens bosser dans les locaux de l’entreprise.
Le travail à la maison, c’est assez facile quand on se met des barrières entre le loisir et le boulot. Mais j’apprécie de pouvoir me lever 3 minutes avant le début du travail, de pouvoir bosser 7h SANS interruption ou d’aller faire un petit tour dans ma piscine entre midi et deux. Ne pas devoir poser une après midi parce que j’ai un rendez-vous à 17h et que si je voulais arriver à l’heure je devrais partir à 15h du boulot. etc etc.
Comme tu dis, c’est une question de confiance et cela se mérite. Si les gens abusent et ne font rien chez eux, le télétravail et ses avantages sera arrêté et ils seront plus perdant qu’autre chose.
#15 par Beeboo le juin 1, 2012 - 10:42
Bonjour,
je réponds depuis mon poste en télétravail. J’habite à 130km de ma boite et je me tape 1h30 par trajet quand tout va bien (parfois je mets 3heures rien que pour rentrer le soir).
Il y a 3ans, une hernie discale m’a collé au lit pendant 6 semaines. Pendant cette période je me suis rendu compte que depuis mon lit je pouvais grâce à un VPN et à skype me connecter et travailler comme si j’étais au bureau. J’en ai fait part à mon patron qui m’a aussitôt suggéré de télétravailler pour réduire mes déplacements. Depuis je télétravaille 2 à 3 jours par semaine ou plus si les conditions météo sont mauvaises. J’évite ainsi les tracas de la route, je suis heureux de travailler chez moi et de retourner voir mes collègues chaque semaine. J’utilise le même horaire que mes collègues, je fais la pause midi en même temps qu’eux. La différence c’est qu’à midi je mange dans le jardin quand il fait beau et que quand je quitte mon bureau je suis déjà chez moi.
Depuis que je télétravaille plusieurs de mes collègues s’y sont mis aussi et la qualité du travail n’a pas diminué pour autant, au contraire.
#16 par Olivier Nourry (@OlivierNourry) le juin 1, 2012 - 11:26
Très bon article, en tant que télétravailleur heureux de l’être, je ne peux qu’adhérer. Ça n’a pas été simple à faire avaler à mon ancienne boîte, j’ai dû recourir à l’argument santé pour justifier de ne plus subir 2h de transports quotidiens. Même si cela a amélioré mes résultats et ma productivité (et ma santé, au passage, mais ça, clairement ça n’intéressait que moi…), restait des réticences à tous les niveaux: manager qui perd le contrôle (qu’il croyait avoir — quelle illusion!), collègues un brin jaloux ou suspicieux… en revanche aucun impact pour les clients, si ce n’est plus de dispo, et donc tout benef pour eux.
Un aspect rarement discuté concernant le télétravail, est le fait que cela donne plus d’opportunités de travailler pour les personnes qui ont du mal à se déplacer, particulièrement les personnes handicapées. C’est déjà pas simple de décrocher un job… le fait de faire tomber cette barrière du déplacement, est très clairement un gros plus pour tous ceux qui ont les capacités professionnelles pour occuper un emploi, mais pas forcément les capacités physiques de se déplacer aussi simplement qu’une personne valide. C’est quand même dommage de se priver d’une force de travail latente et sous-utilisée, pour de bêtes problèmes de lâcher-prise et d’organisation…
#17 par Romuald le juin 1, 2012 - 11:30
Je partage avec toi un bon nombre de tes idées. Pour le moment je travail en entreprise mais pourquoi pas le télétravail un jour car il est assez séduisant et je suis certain que dans le futur certaines entreprises auront plus de la moitiés voir la totalité de ses salariés en télétravail. En effet avec la hausse des carburants, les trajets entre domicile et lieu de travail de plus en plus long, ainsi que les connexion internet de plus en plus puissantes feront un jour une évidence du télétravail.
#18 par Nico le juin 1, 2012 - 1:04
Voici un excellent billet, assorti de commentaires très constructifs et intéressants. Pas comme le mien.
Il y a un an et demi, avec ma femme nous nous sommes éloignés de Genève pour vivre dans un chalet à la montagne (Haute-Savoie). Nous avons grandement gagné en qualité de vie, mais la route est plus longue (40km ~ 1h10 tous les matins et tous les soirs, merci les bouchons…)
Le télétravail ne semble hélas pas envisageable pour mon patron; mais à moyen terme, j’aimerais beaucoup me mettre à mon compte et travailler à la maison. Seul hic, il me semble, c’est la recherche de clients, le côté commercial de la chose. Je suis un technicien barbu et passionné, pas un prospecteur ni un vendeur… Bref, en attendant le déclic, je vais continuer à ne pas travailler sur ma terrasse, au milieu des oiseaux…
#19 par wilsly le juin 1, 2012 - 1:45
Très bon article (comme toujours me répondras-tu), ça fait plaisir de voir que ça va mieux 😉
Sinon pour abonder un peu dans ton sens, je côtoie régulièrement ton « amie » l’immobilisme car je suis un lâche fonctionnaire de l’Etat. Hé oui ici aussi, nous causons de télétravail, la grande arlésienne depuis au moins une bonne dizaine d’année mais hélas tout comme Anne, je ne vois toujours rien venir…
J’espère qu’un jour nous aurons, nous aussi, la possibilité de travailler à la maison et de faire nos innombrables réunions depuis notre salon, ne serait-ce que pour économiser, le temps, le transport…
#20 par beru le juin 1, 2012 - 8:22
Ce texte est beau.
Ce texte est magnifique.
Il me touche.
Merci jcfrog.
#21 par gsconnect le juin 1, 2012 - 11:04
tout le monde n’a pas la chance de ne pas travailler/habiter à paris et alentours ^^.
#22 par Pit le juin 2, 2012 - 2:55
Je retweeterais bien.
Mais c’est black-listé.
#23 par jcfrog le juin 2, 2012 - 3:00
mon pauvre ami, quelle souffrance ce doit être 🙂
#24 par mumu le juin 4, 2012 - 8:47
Bonjour, je viens mettre ma pierre à l’édifice, suite à la lecture de cet article auquel je n’ai absolument rien à redire et avec lequel je suis en totale cohésion. Pour ma part, après 14 ans de bons et loyaux services assortis de 3 h de transports par jour (sans compter ceux que j’ai fait pendant mes études et qui s’y ajoutent), j’ai demandé mon télétravail (un « vrai », car je suis salariée de mon entreprise, donc ni freelance, ni à mon compte) il y a 6 ans pour des raisons de santé en premier lieu auxquelles s’ajoutaient les raisons « techniques » (transports, gain de temps, etc…). Pour rien au monde je ne reviendrai en arrière, je ne subis plus la longueur et les aléas des transports en commun, j’ai gagné 3 heures par jour dont bénéficie directement ma fille (dépose et reprise à l’école, suivi des devoirs, jeux, etc…), je ne suis plus malade car je ne subis plus la pollution, la climatisation, et autres toxicités du même genre. Je ne baigne plus dans l’univers stressant et superficiel des bureaux (oui, ne nous leurrons pas, l’entreprise n’est pas le monde des bisounours), je ne subis plus la pression, en dehors de celle du travail lui-même, je ne subis plus les « cancans » et autres rumeurs en tout genre, les problèmes techniques de réseau, de lenteur de système, de pollution téléphonique, le bruit ambiant et bien plus conséquent qu’on ne le crois, etc… En revanche, je travaille désormais seule chez moi, je me suis aménagée un espace bureau dédié, de part ma profession (infographiste), je n’ai besoin essentiellement que d’un téléphone, une ligne internet (j’ai la fibre optique, quoi de mieux ?), mon ordinateur et une imprimante. Rien de plus et donc rien d’insurmontable. Je rejoins mes camarades précédents, non, la présence d’autrui ne me manque aucunement. Une liaison « virtuelle » quotidienne la remplace. Je suis toujours en contact permanent mais pas en vis-à-vis, c’est la différence. Je travaille chez moi comme au bureau. A l’instar des commentaires précédents, j’ai pour ma part, choisi de respecter mes horaires comme au bureau et de bien séparer la vie professionnelle de la vie personnelle. Pour autant, la souplesse du système fait qu’il est plus facile de rester après l’heure chez soi si nécessaire que quand on sait qu’on a les transports à prendre ! Je passe sur la disponibilité évidente, en cas d’enfant malade ou de grève des transports, d’école ou de cantine… Le gain de productivité est lui aussi indéniable, on travaille mieux, sans stress (ou bcp moins !), sans bruit (on s’habitue au silence croyez-moi !), avec une bien meilleure concentration, et bcp moins de fatigue et de tension.
A CONDITION D ETRE FAIT POUR çA. Car effectivement, tout le monde ne peut pas être en télétravail. Celui-ci demande de la rigueur, de la volonté et de l’organisation. Si vous avez besoin d’être toujours « encadré » alors ce n’est pas pour vous. Après, je rejoins ce qui a été dit, tous les métiers ne s’y prêtent pas, j’ai la chance que le mien soit parfaitement compatible, mais cela ne m’empêche pas de retourner de temps en temps au bureau quand cela est nécessaire.
Enfin je constate que les mentalités commencent à changer, même si la France est encore une fois en retard, petit à petit les choses se font. Pour exemple, lorsque l’on m’a accordé mon télétravail, j’étais la seule dans ce cas, et la direction avait annoncé que je resterais la seule. 6 ans après, nous sommes 5 dans ce cas. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais. Et j’en conclue que « le cobaye que j’étais a fait ses preuves ».
Les nouvelles technologies d’aujourd’hui sont un réel atout pour le télétravail (Haut débit, VPN, visio-conférences, FTP, etc…).
Donc, si l’aventure vous tente, n’hésitez pas à demander mais PRÉPAREZ bien votre dossier avant.
#25 par jcfrog le juin 4, 2012 - 9:45
merci pour ce long témoignage 🙂
#26 par Audrey le juin 4, 2012 - 9:44
Merci pour cet article 🙂
Je suis en télétravail (salariée) depuis presque 5 ans maintenant et j’en suis très heureuse. Ça a changé ma vie et je n’en changerai pour rien au monde. J’ai fait pas mal de boites avant et j’ai souvent eu du mal avec mes collègues (les chiants, les râleurs, ceux qui puent :D, les commérages, les histoires de nanas, etc.) et avec les horaires prédéfinis, les transports, etc. Tout cela génère beaucoup de stress et aller au boulot tous les matins devenait parfois une punition. C’est en passant au télétravail que l’on s’en rend compte, la pression retombe et je suis beaucoup plus productive depuis. J’ai également dédié une pièce de ma petite maison pour mon bureau, c’est essentiel pour faire une coupure psychologique. Je ne travaille pas > Je ne vais pas dans mon bureau > Je me sens à la maison et pas au boulot.
Le télé-travail ce n’est pas non plus du bonheur à 100%, le bureau ne ferme pas à 18h le soir, on ne compte pas ses heures et il faut réussir à s’imposer un rythme de travail en adéquation avec la société, ne pas se perdre sur Youtube, bref, être auto-discipliné. Savoir prendre sur soi quand on rencontre un problème à 2 h du mat en plein bouclage… et ne pas céder à la panique.
Beaucoup de gens dans mon entourage me demandent si je ne me sens pas trop seule en me disant que eux ne pourraient jamais travailler ainsi. Franchement, moi j’ai la paix, je fais mon travail (auteur / rédactrice) avec passion et je fais tous les jours un point Skype avec mes collègues qui sont sur Paris (je suis à Rennes). Je monte à Paris pour des réunions à peu près une fois par mois.
Je vis en couple donc ça aide beaucoup, si j’étais célibataire, je deviendrai sûrement ermite. Mais vivre en couple c’est aussi faire comprendre à l’autre que l’on doit bosser ce soir, dans la pièce d’à côté et ne pas être dérangé, c’est parfois dur aussi, cela peut créer des tensions. Je pense qu’il faut rétablir la confiance envers les gens et réveiller la passion dans nos ventres, car c’est elle qui nous fait avancer.
#27 par jcfrog le juin 4, 2012 - 9:49
je suis heureux de toutes ces réponses, semblerait que finalement ça intéresse un peu 😉
merci!
#28 par EPL le juin 4, 2012 - 10:38
Très bel article jcfrog ! Pour ma part, je viens de quitter une période de télé-travail de trois ans. Rapidement, j’ai travaillé pour une entreprise en Savoie durant 5 ans et l’ai quittée pour suivre mon épouse mutée en Bretagne (sic), ce qui signifiait un retour à nos origines. Trois ans plus tard, cette entreprise m’a recontacté pour être sa tête de pont dans l’Ouest de la France et j’ai pu travailler à mon domicile à 100%.
Les deux premières années ont été pour moi un grand bonheur et je me sentais libre, heureux de ne plus me taper les embouteillages (relatifs) de Rennes, de laisser mes enfants à l’école sans qu’ils ne se tapent la garderie du matin, etc.
La dernière année a été très dure car, même si j’ai des déplacements fréquents chez des clients, le contact humain professionnel (agréable ou desagréable) a fini par me manquer, le fait d’avoir un bureau toujours ouvert (soir, WE, vacances) était devenu vraiment pesant. Et Skype, Twitter et autres réseaux sociaux ne remplacent pas le contact.
La société pour laquelle je travaille a récemment recruté une deuxième personne pour travailler à Rennes et j’ai dû trouver des locaux pour nous haberger. Je sens désormais un meilleur équilibre dans ma vie. Bon, il faut dire que les locaux, je les ai trouvés à côté de chez moi, donc, les embouteillages…
Conclusion, si je devais recommencer à télétravailler, je serais OK mais à 100% !
#29 par quietlaugh le juin 5, 2012 - 1:07
Merci pour cet article. Dans mon domaine (chef de projet technique), en France on est assez frileux au niveau du télétravail, pour la plupart des raison évoquées ainsi qu’une idée qui me parait un peu rétrograde de la cohésion de l’équipe. Lorsque j’habitais aux US il y a plus de 10 ans je télé-travaillais la majeure partie du temps, ne passant au bureau que pour les réunions de projets qui sont partiellement plus efficaces en live qu’en remote.
L’avantage pour moi de ne plus télé-travailler est que je travaille finalement beaucoup moins.
Plus de petit boulot vite fait avant d’aller me coucher ni d’astreinte presque 100% du temps. Mon patron m’a clairement signifié qu’il était contre les horaires flexibles, le télétravail et même pas de smartphone. Hors du bureau je suis entièrement libre de mon temps.
Entendons nous, je suis moins efficace, moins performante, je bois plus de café mais mon patron est content et je travaille moins.
Certes j’ai du déménager 5 fois en 7 ans dans 3 pays différents et 2 continents et je préférerais 100 fois travailler de chez moi, mais ce n’est pas encore dans les moeurs…
#30 par Christophe Brun (@monsieurbrun) le juin 5, 2012 - 2:17
Bel article ! Mon petit regard, avec le point de vue de l’entreprise, puisque je dirige une startup :
Le fond du sujet, comme tu le dis, c’est le niveau de confiance qu’on a envers les gens avec qui on travaille, qui permet de les responsabiliser, et donc de leur permettre de télétravailler.
Pour info, sur la partie dev, nous pratiquons le télétravail jusqu’à 3 jours par semaine, et ça fonctionne bien. Mais pour cela, il faut que la personne en ait envie, et qu’elle soit suffisamment autonome dans son boulot. Nous avons un stagiaire qui pratique le télétravail. Evidemment, ça n’était pas possible lors de ses premières semaines, mais depuis qu’il est autonome, oui.
Et il faut également que le job s’y prête : j’ai plus de mal à imaginer le télétravail dans une fonction de marketing que dans une fonction de développeur info…
Personnellement, je n’irai pas au delà de 3 jours/semaine, car on a vraiment besoin de se voir de temps en temps lorsqu’on est une jeune équipe.
Non ?
#31 par jcfrog le juin 5, 2012 - 3:03
oui c’est possible. Encore une fois ça dépend de multiples critères.
En l’occurrence dans mon ancienne boite, après 17 ans je connaissais beaucoup de monde, et pourtant il y avait aussi des gens que je ne connaissais pas 3 bureaux de moi. Tout est histoire d’émulation, d’ambiance générale, de management aussi.
#32 par Xavier le juin 5, 2012 - 7:42
Je suis en freelance depuis 5ans bientôt et c’est vrai que le confort de vie est un cran au dessus du salariat.
Néanmoins j’ai découvert il y a un an le coworking et franchement c’est encore mieux. Tu as tous les avantages du travail en entreprise – contact, relation, networking… – sans en avoir les contraintes – pas d’horaires, de relation hiérarchique …
Et ça te coupe vraiment ta journée entre vie pro et vie perso !
A tester d’urgence !
#33 par Cédric le juin 5, 2012 - 8:18
Bonsoir bonsoir,
si je puis me permettre – vous allez râler parce que vous allez considérer que je chipote – il y a télétravail (salarié d’une entreprise) et être à son compte (EI, eurl, auto-entreprise, SARL, etc).
La nuance est de taille car les défauts de la vie en entreprise cités par jcfrog et vous tous, ne sont pas résolus par le télétravail.
Ce que résout le télétravail, c’est tout ce qui est AUTOUR de l’entreprise : les temps de transport, les horaires à rallonge loin de sa femme (ou de son mari), le coût des déjeuners, voir celui des habits.
Ce que ne résout pas le télétravail – en tout cas c’est comme ça je le vois – ce sont les problématiques liées au travail : relations humaines, durée d’exécution d’une tâche, réunions multiples…
Le télétravail, même, ajoute parfois de l’animosité dans les équipes, notamment de la part des « n+1 » qui disent « subir une organisation pas très pratique quand même, avec Paul qui n’est là qu’un jour par semaine ».
Peut être est-ce là le frein (in)conscient de nombre de patrons : ils n’ont pas envie d’avoir des salariés différents. Au fond, le monde de l’entreprise ressemble à celui de l’école, au moins dans la théorie de de l’égalité (ce qui n’est pas le cas).
A l’inverse, être à son compte est presque l’inverse du télétravail. Vos clients, une fois la réunion finie, n’attende plus de vous que la prochaine, avec entre temps des échanges respectueux et non intrusifs sur la façon de gérer votre quotidien. Les relations humaines sont par définition « non égales », puisque vous avez un statut de fournisseur et vos interlocuteurs celui de client.
Par contre, être à son compte implique une forte flexibilité. Si la plupart du temps votre temps de transport se limite à l’aller retour à l’école, parfois vous avez 10 heures de train avec 3 changements pour faire Aix – Strasbourg. Vous pouvez toujours argumenter que vous êtes engagés avec d’autres clients aux dates proposés : c’est une tactique à court terme dévastratrice pour votre activité… car trop facile à utiliser. Au point de finir avec aucun client.
Une fois ces différences faites, je pense que le télétravail ne peut pas fonctionner dans une boite de 5 000 employés qui autorise au compte goutte à certains de télétravailler.
Pour que le télétravail fonctionne, il faut que la structure entière soit flexible, avec les mêmes possibilités offertes aux uns et aux autres.
#34 par jcfrog le juin 5, 2012 - 8:37
mais je crois qu’on est d’accord: les décideurs n’ont pas compris le télétravail.
si un « n+1 » considère que les employés « ne sont pas là » parce qu’ils sont chez eux, ça ne peut pas fonctionner.
Et je ne dis pas que c’est simple. Mais le télétravail dans une grosse boite impliquerait que tout le monde sache se servir ( et donc être formé et équipé) d’outils de collaboration en ligne. Dans et en dehors de la boite. Il faut des webcams partout. Inside et outside.
Un employé qui travaille chez lui devrait être aussi « atteignable » que 3 étages plus bas dans la boite. Il y a beaucoup de gens qui ne se parlent que par téléphone même dans le même bâtiment.
Encore une fois plein de paramètres rentrent en ligne de compte: l’ambiance dans l’équipe, la volonté de s’y mettre, ensemble. Si il y a les employés en télétravail d’un côté et les autres, c’est foutu. Il faut un mouvement d’ensemble. L’idéal serait que tout le monde soit partant mais comme c’est impossible, il faut au moins l’assentiment de la hiérarchie et une réelle volonté de s’y mettre, ce qui est rarissime.
Le travail c’est une productivité et des rapport humains. Avec un petit chef con, télétravail ou bureau, ça marche pas. Ca demande de l’audace et de la confiance. Ce sont des valeurs rares.
#35 par 0xACCE55 le septembre 5, 2012 - 10:24
Pour ma part je suis salarié dans une grosse boite (belge) qui à toujours misé sur le « social » comme avantage. Ca ne coûte pas grand chose à l’entreprise et c’est un réel plus pour les employés.
Un de ses avantages est l’aménagement temps de travail/temps pour soi. Dans ce cadre là, l’entreprise qui possède des bâtiments à travers tout le pays, a rapidement aménagés des espaces de travail « satellite » pour permettre aux employés qui le souhaitent de réserver des places une à deux fois par semaine pour travailler dans ces locaux qui se trouvent plus près de leur domicile ou de l’école de leurs enfants par exemple. C’est ce que nous appelons le teleworking. Ce système remporte un énorme succès et régulièrement de nouveaux sites sont ouverts.
Il est également possible de travailler depuis son domicile, c’est ce que nous appelons le homeworking. Dans un premier temps c’était réserver aux personnes IT qui devaient assurer des services de garde mais au fur et à mesure que la technologie s’est développée et que le débit des lignes internet a augmenté, la pratique s’est répandue.
J’ai commencé à faire du homeworking en 2004. A l’époque ce n’était pas évient, il fallait que les applications soient pré-installés sur la machine cliente, ce qui posait beaucoup de problèmes surtout si la personne vouait utiliser son « PC privé ».
Puis les solutions citrix sont arrivées pour les principales applications et la bureautique. C’est à ce moment que le homeworking à commencé à se développer en dehors des fonctions IT. Mais ce n’est que vers 2008 lorsque l’entreprise à permis aux employés de prendre le contrôle à distance de leur poste de travail que la pratique s’est vraiment généralisée.
Maintenant le homeworking est régulièrement utilisé par près de 25% des employés et occasionnellement utilisé par 40% du personnel ce qui est énorme car certaines fonctions ne permettent pas le télé travail.
Le plus gros frein au développement du homeworking se situe au niveau des assurances.
#36 par jcfrog le septembre 6, 2012 - 8:24
Incroyable 🙂
On peut te demander le nom de l’entreprise?
#37 par 0xACCE55 le septembre 6, 2012 - 8:19
Belgacom.
Ils ont une « sociale unit » géniale mais faut pas croire pour autant que tout va pour le mieux… le fléau de l’outsourcing et de l’insourcing « very low cost » à frappé et parfois je me demande si je suis en Inde. Et pour ceux qui ont du mal à s’adapter ou qui refusent de se reconvertir, il y a de véritables politiques de démotivation, on conduit les gens sur des voies de garage. A certains endroits, il y a vraiment une ambiance à la France Telecom.
C’est assez paradoxal car d’un côté, des choses vraiment géniales sont faites pour motiver les gens, pour qu’ils se sentent bien, pour qu’ils puissent se développer et d’un autre côté, des affreux mènent de véritables campagnes casser les gens dont ils veulent se débarrasser.
Enfin bon pour en revenir au télétravail, belgacom à tout fait pour développer le concept aussi bien auprès de ses propres employés que des gouvernements (on en a beaucoup en belgique) et des autres entreprises. Ce n’est pas innocent, pour une société télécom d’encourager le télétravail puisque ca peut lui rapporter gros, mais ils font ca bien, ils font vraiment de l’éducation et de la pédagogie, ils expérimentent sur eux-mêmes et peuvent ainsi utiliser leurs propres expériences pour parler en connaissance de cause (aussi bien du point de vue purement technique, que de l’organisation ou de l’éducation des gens).
#38 par jcfrog le septembre 6, 2012 - 8:44
merci de ces précisions 😉
#39 par http://www.mydago-assistant.com le décembre 17, 2014 - 3:48
c’est tout à fait important de connaitre sur ton article, ça m’intéresse le milieu du télétravail car je songe à en faire parti, beau partage!