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Global uprising #FIN
J’aime bien, c’est bien foutu, et ça colle à mes utopies, je te laisse gloser sur le poujadisme, les manipulations, la démagogie et tout le bordel 🙂
FIN: http://www.freedominfonetwork.org/
Incontournable vidéo de ce clown de @bayartb
Comme dirait Etienne Chouard dont je me tape aussi en ce moment de très longues vidéos, il ne faut pas rater je crois, une occasion de s’éduquer pour préparer un éventuel vrai changement. Alors pour ceux qui s’intéressent à tous ces problèmes de neutralité du réseau, de brevets, de droit d’auteurs, d’Hadopi and co, je ne saurais trop conseiller le visionage de cette vidéo. Passionnant. Et important. Pas besoin d’être geek pour être intéressé, on parle de liberté.
Oui c’est long, mais ça peut se déguster par tranches. Moi je viens de finir.
Dommage qu’on ait préféré filmer les slides plutôt que le clown.
Je dis ‘clown’ par simple clin d’oeil, j’ai voté pour ces « clowns de pirates », pourtant je ne télécharge pas et je suis entièrement d’accord avec Bayart: Megaupload est un système mafieux. Les positions de Bayart sur les artistes et les droits me correspondent complètement. Moi aussi j’ai mes contradictions 🙂
Les mouvement pirate est naissant, ses sympathisants sont de provenances très diverses, faire des généralités sur leur indigence politique m’apparait bien décevant.
Il me semble que nous avons tous bien plus de points en commun que de raison de nous bouffer le nez.
Le télétravail, causons-en #feedback #amha
Publié par jcfrog dans emploi, geekeries, le grand webze, société le juin 1, 2012
Lors de l’émission pour laquelle j’ai fait cette chanson on n’a pas pu comme il était prévu discuter un peu sur le fond, problème de chrono. Par ailleurs beaucoup de gens me posent des questions, je me permets donc de revenir sur ce sujet qui me passionne à bien des égards: le télétravail.
Ma situation
Contrairement à ce qu’ont cru certains suite à la chanson, JE TELETRAVAILLE. A 150%. Je me bats pour toi camarade, moi ça va 🙂
J’ai quitté la banlieue parisienne et ses bouchons pour un petit village dans le Morbihan, les pieds dans l’eau.
Je suis salarié, je travaille pour un ami qui est à l’autre bout de la France, beaucoup de skype, beaucoup de travail, beaucoup de plaisir. Je suis super bien équipé et ma connexion ADSL est tout à fait satisfaisante. Je travaille plus qu’avant, pas à cause de mon boss, simplement parce que je suis plus impliqué et plus intéressé. En gros horaires de bureau ++
Chose importante: j’aime mon boulot. Mes horaires sont conséquents mais souples. Je peux organiser à ma sauce, ça c’est grandiose. Ca ne me gêne pas de bidouiller un bout de code ou un bitmap tard le soir ou le WE si j’en ai envie.
Ceci est ma situation, rêvée. Je n’en tire aucune généralisation. Mais je la partage massivement en tant qu’exemple, un parmi d’autres, pour dire que c’est possible.
Non, le « contact physique » ne me manque pas, j’ai la chance d’en avoir beaucoup par ailleurs.
D’ailleurs pour ce qui est de l’isolement, du lien social, du contact, de l’aspect “humain”, permets moi de me gondoler. Comme si le monde de l’entreprise brillait ces dernières décennies par son écoute et son attention à l’individu. Tout ceci n’est que prétexte. Encore une fois nous sommes tous différents. Personnellement j’ai énormément besoin de contact humain. J’ai 44 ans, j’ai une femme et 3 enfants, une vie familiale heureuse, une vie sociale en ligne assez importante, tout ça fait que je suis dans des conditions idéales pour faire mon choix. L’environnement aussi, j’ai de la place, je suis installé dans ma vie, ça n’a rien à voir avec un jeune célibataire en galère par exemple, j’en ai bien conscience.
Reste un truc essentiel: le coeur. Si tu as besoin de contact, tu peux en trouver. Si tu es généreux tu auras de l’écho. Sur la toile comme dans ta mégapole ou ton village. Même si je me suis fait de super potes au boulot, attendre du lien social de l’entreprise m’a toujours semblé en chemin étrange.
Tous différents
Selon moi, une chose importante et compliquée pour les décideurs est qu’il n’y a pas de cas général.
Discuter télétravail globalement est difficile. Mon propos n’est pas de dire il faut que tout le monde rentre chez soi pour bosser devant un ordinateur, simplement de dire que ceux qui le veulent et en ont la possibilité puissent au moins y prétendre. Certains voudraient à temps partiel, d’autres n’en veulent pas du tout, chacun son truc. Aucune solution ne prétend être la panacée, mais comment ignorer les formidables opportunités offertes?
Une des clés selon moi serait d’offrir des possibilités variées. Comme dans bien d’autres domaines, les solutions sont pour moi à chercher dans la fluidité. Il faut relâcher les pressions procédurières. Or une grande majorité des acteurs sont dépassés par l’accélération du monde, par l’hyper connexion, et donc le réflexe est au recroquevillement. C’est comme pour cette histoire d’ACTA, je ne dis pas que j’ai les solutions mais je sais pourquoi ça ne me va pas: on a besoin d’assouplir les modèles, de huiler les rouages de la société, et au lieu de ça les décideurs inquiets veulent tout verrouiller.
Changer
Ce que j’ai aujourd’hui est au delà de mes espérances. J’ai du me bouger pour cela. J’ai largué une situation confortable et sans risque. Et à ceux qui me disent tous les jours que j’ai beaucoup de chance de travailler chez moi, au bord de la plage, je réponds que oui, je suis le premier à le dire, mais pas seulement. Ne crois pas que cela a été facile.
Mais le pari est gagné, pour l’instant en tout cas. Rien n’est jamais acquis, mais on va se battre pour que ça continue. Je ne fais pas le fier, je me réjouis, c’est tout. J’ai appris sur le tard à profiter de l’instant.
J’ai récemment quitté une société que j’aimais et qui je crois ne me détestait pas trop non plus. Les raisons en sont multiples, on ne quitte pas un confort acquis par 17 ans de présence sans de sérieuses motivations.
Une de ces raisons est la tristesse de voir des gens se faner, moi le premier. Je pense que c’est le cas dans beaucoup d’autres boites: les financiers et la sécurité informatique ont pris le contrôle, le management devient totalement analytique et incohérent, on nous dit d’être inventif et de trouver des nouvelles solutions, d’être imaginatif, en rupture, car on perd de plus en plus de marchés (trop lourds => trop chers) mais on nous blacklist internet des fois qu’on regarderait nos mails et l’utilisation de skype et autres outils, même internes, sont prohibés, « trop dangereux ». On demande de l’innovation mais on bride la créativité.
De moins en moins impliqués, des employés de tous âges sont traités comme à la maternelle. La confiance ne fait pas partie du programme, elle est vue comme un truc de bisounours, pas sérieux. « Oser la confiance » n’est pas une option d’illuminés, ça ne veut pas dire baisser la garde, être naïf. C’est comme pour l’éducation quand tu parles d’écoute de l’enfant et que les gens entendent laxisme. Ca n’a rien à voir, mais faut pratiquer pour comprendre.
Les gens qui prennent les décisions n’utilisent pas Internet. Je ne vais pas faire du jeunisme mais comment nier qu’il y a (entre autres) un problème de génération. Ils croient encore pouvoir tout contrôler, semblent ignorer qu’à ériger des murs, ils impliquent des comportements encore plus dangereux pour la société: l’être humain est intelligent, il contourne les murs. D’autant qu’il a toujours plus de moyens pour le faire. Avant la technologie on la trouvait au bureau, aujourd’hui les gens ont souvent plus de technologie chez eux, voir dans leur poche, que ce qui est offert par l’entreprise.
Nous avons beaucoup bénéficié des grandes concentrations, du développement de grands groupes, mais il me semble que l’avenir de notre société neuronale sera dans l’éclatement, la dispersion.
Aujourd’hui tout est fait pour que ça ne se fasse pas. Et tout le monde est responsable. Les patrons, les employés, les syndicats, toutes les strates sont composées comme dans tout groupe humain d’une majorité de gens réfractaires au véritable mouvement, celui qui change réellement tes comportements, tes habitudes.
Fort heureusement pour les partisans de l’immobilisme, il ne manque pas de difficultés systémiques derrière lesquelles se retrancher: les problèmes d’assurance, d’horaires, de contraintes, l’exigence d’une législation “pour tout le monde”…
Symbole
Je trouve que le télétravail est hautement symbolique car il touche à des notions de fond: la confiance et la responsabilisation. Or c’est exactement ce qui disparaît dans beaucoup de boites, notamment les moyennes et les grosses.
Le télétravail est une révolution. Ca nécessite de se bouger, de casser des habitudes. On n’en a jamais eu autant besoin, mais on s’enfonce dans la boue procédurière. On a besoin de souplesse pas de nouvelles normes ou de nouvelles certifications, surtout quand on sait ce qu’elles valent et comment on les obtient.
Les arguments pour, j’en ai des tonnes, les contre-arguments sont nombreux aussi, je n’ai pas l’intention de refaire tout le match, simplement je m’irrite une fois de plus contre l’immobilisme général. Qu’est ce qu’on risque à essayer? Qu’est ce qui empêche de procéder à des tests, quitte à prévoir quelques mois plus tard un bilan et une décision, quelle qu’elle soit.
A me relire je sens comme une petite vindicte 🙂
Je précise donc pour finir:
– je ne crache pas dans la soupe, j’ai vécu 17 belles années dans mon ex boite, j’y ai côtoyé des gens formidables, simplement j’ai souffert de plus en plus de la fermeture, de l’immobilisme. Besoin d’ouverture. Toujours.
– je sais bien que ce n’est pas simple pour les grosses boites. Les indépendants et les petites structures sont naturellement plus adaptées, mais soyons exigeants pour le bonheur de tous.
– j’ai peut-être tendance à généraliser ce que j’ai vécu, ce que j’ai entendu de mes amis, ma “sphère” n’est peut être pas représentative. J’ai eu pas mal de retours depuis dans l’esprit: “c’est vrai tu as raison mais il y a comme un frémissement, chez nous ça bouge enfin…”. Puissé-je avoir tord donc.
illustration volée ici
Les restos du coeur volent au secours des blogueurs en perdition #restos2012
Publié par jcfrog dans blogs life, société le février 23, 2012
Sont trop sympas aux restos du coeur. Non contents d’assurer leur mission sociale malheureusement incontournable depuis tant d’années, voilà t’y pas qu’ils proposent même de t’aider à remplir tes blogs et autres réseaux sociaux.
Toi t’es là comme un moribond à te dire mince, pas le temps de bloguer en ce moment, la tête dans le guidon, si seulement je pouvais trouver un petit sujet qui me permettre de pondre un billet en 3 secondes entre la pizz et le café de ce midi.
Le truc dingue ce serait qu’en plus ça serve à quelque chose, genre offrir 10 repas à ceux qui en ont besoin.
Et PAF! La campagne Danone Carrefour Restos du coeur 🙂
Trop fors les restos…
La solution existe
Il suffit de pardonner à ceux qui te diront que ce film est cuculapraline, naïf, utopique, populiste, démago, …
Rien ne peut arrêter la bienveillance maintenant qu’elle est hyper connectée 🙂
Edit: j’ajoute la source du texte en VO, qui explique notamment quelques petites étrangetés dues au contexte (références religieuses) Merci Tibo!
Maman, Anonymous te parle
Peut-être as-tu entendu leur nom au journal télévisé.
Je relaie cette vidéo sur mon blog non pas pour dire si je cautionne ou pas les Anonymous.
Je relaie parce que le sujet me semble important, et que les média que tu regardes maman, crois moi, ne disent que des sottises sur ces sujets qu’ils ne maîtrisent pas.
Quelles que soient nos opinions sur le sujet, il me semble que la moindre des choses est d’écouter la version de l’accusé.
Ce n’est pas un truc de geek, c’est social, c’est politique.
Je t’en prie, prends le temps d’écouter ça qu’on puisse en rediscuter très bientôt.
La bise 😉
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