Mes valeurs pour la France rance #jcfrog2012

Je quitte ce monde de campagnes électorales d’une telle vulgarité. Je ne veux plus débattre avec des guignols qui n’ont plus aucun courage politique et qui s’offrent en girouettes aux vents des calculs médiatiques. Aucun idée, que de l’opportunisme.

Oui je sais, rien de nouveau, c’est juste que j’ai atteint mon quotta. Je ne supporte plus.

Les urgences planétaires s’accumulent, le nouveau monde s’impose mais le mainstream ignorant reste le pilote, et nos 2 candidats « vedettes » à cette farce électorale ont l’impudeur de venir encore nous jouer des refrains du siècle dernier. Pire que tout, ils veulent nous faire croire qu’ils ont un pouvoir quelconque, comme par exemple celui d’appliquer leurs promesses malhonnêtes. On sait que le pouvoir est ailleurs. Et nous nous battrons contre lui, avec ou sans nos gouvernements.

http://www.dailymotion.com/video/xo9zbb_christophe-deloire-presente-circus-politicus_news

Nous devons arrêter de nous intéresser à nos “régions”, nous devons by-passer nos gouvernements, nous adresser à l’Europe, lui redonner une légitimité politique.

Je parle ce matin et pour la dernière fois de l’arrivée de Mr Sarkozy en campagne. Cet interview dans le Figaro je ne l’ai même pas lue, je préserve ma santé. J’ai déjà amplement entendu parler des principaux axes « stratégiques »: barre à droite toute! Rien que le survol des questions me rend fou.

En désespoir de cause on reprend les fondamentaux droitiers, bien-pensance catho-CAC40, haro sur le bouc émissaire, on va cogner sur ce cancer de la société: le pauvre. Planquez vous donc feignasses de chômeurs et salauds d’immigrés, mais n’allez pas trop loin quand même, on a besoin de vous pour gagner l’Elysée. Au passage je pense que c’est une bonne idée pour la droite. Je veux dire en terme électoral, comptable, hors de toute morale et intégrité.

Mais qu’est ce que c’est que cette bataille de l’emploi? Qui croit encore que le problème des peuples est de savoir si on aura 4,5 ou 4,8 millions de chômeurs dans 2 ans? Ou même 6? On s’enfonce toujours plus dans le chômage de masse systémique, je pense que tout le monde le sait, ça n’a rien de français, mais on a pris ses habitudes, les œillères sont bien rivées, on ne parlera donc que de ça. Et des envahisseurs.

Le chef de l'État célèbre le 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, vendredi 6 janvier. Crédits photo : Elodie GREGOIRE/REA/Elodie GREGOIRE/REA

Ah et cette photo. Non mais lol quoi. La ferveur religieuse de Mr Sarkozy est sûrement ce qui m’aura fait le plus rire. Je causerais bien théologie avec Nicolas pour faire le point 🙂 Faut-il être misérable pour racler dans les fonds cul-terreux de la sorte. Entendez « la France est un pays catholique nom de Dieu! » Ah ma bonne dame, on va vous nettoyer tout ça, z’aller voir! #karsher

Je n’écouterai plus une seule de ces inepties. Ce n’est pas du boycott, Mme Alliot-Marie m’a même privé de ça, c’est simplement du désintérêt mêlé de dégoût. Ces heures de faux débat dans les télés, les radios, quelle misère intellectuelle.

Personnellement si tu veux m’intéresser ce n’est pas compliqué, j’ai un mode d’emploi: TOUT CE QUI NE S’INSCRIT PAS DANS UNE VISION GLOBALE NE M’INTÉRESSE PAS.

On ne sauvera pas le monde contre qui que ce soit. Nos ennemis sont globaux, nos luttes régionales sont pathétiques. L’union des peuples est la seule voie. Les nations disparaîtront un jour, peut-être plus vite qu’on ne le croyait, à nous de choisir si ce sera par la guerre ou la fusion fraternelle.

Je ne crois qu’au partage universel de la connaissance. Certains m’objectent que mes obsessions d’hyperconnexion sont un truc de geek. Je pense le contraire. La réorganisation du monde en phase terminale de capitalisme sauvage peut aussi nous amener le meilleur, à une condition, que tout le monde participe aux décisions. Quand je dis tout le monde, je parle des peuples, pas des nos assemblées « représentatives » vieillissantes et déconnectées.

Excellente image via Pierre Col

Se déclarer citoyen global ne veut pas dire qu’on ne s’intéresse pas à sa proximité, au contraire. Par exemple la promotion d’une agriculture locale est une vision globale 🙂

Bon, allez, il fait beau, la plage m’appelle, on reste positif, on y croit 🙂 #onlacherien #labise

EDIT 11/02/11 22:07: j’ai du mal m’exprimer, beaucoup de gens semblent avoir compris que j’incite à ne pas voter. C’est tout le contraire. Je ne parle que de la vacuité des discours des « champions ». Quand je parle de boycotter les shows TV je parle des débats stériles UMP/PS. Je voterai, j’ai toujours voté, même si j’ai de plus en plus de compréhension pour ceux qui préfèrent « bouder ».

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  1. #1 par dugomo le février 11, 2012 - 12:19

  2. #2 par Mireille Groc (@eliceami) le février 11, 2012 - 12:57

    Ouai, Peuple de France, Clauclau vous avait bien dit: notre civilisation est en avance: c’est à dire la clochardisation avance en France. Le 115 ne répond plus.

    D’ailleurs ils s’en foutent de les laisser à la rue, puisque dorénavant nos vrais esclaves, ils sont hors frontières, en Chine ou en Afrique.

    PS: puisque l’humain est hors système, à la place du 115 on va faire d’homme à homme, d’âme à âme., https://www.facebook.com/groups/115.DU.PARTICULIER/ je pense que c’est cette page là, , où on pose des annonces quand on peut accueillir ….les gens s’entraident directement, comme on a fait avec le covoiturage.com maintenant c’est le cosurvivre…

  3. #3 par Mireille Groc (@eliceami) le février 11, 2012 - 12:59

    ah, et j’oubliais, merci Jérome…je vais mettre ta lettre sur mon blog, AVEC TES REFERENCES.

  4. #4 par tchesssss le février 11, 2012 - 1:14

    Encore une fois je plussoie !

    Juste un p’tit tic ici [quote]Et nous nous battrons contre lui, avec ou sans nos gouvernements.[/quote]. Lorsque l’on demandait à Mère Teresa de venir manifester contre la guerre elle répondait : Si vous me demandez de venir lutter contre la guerre je ne viendrais pas, si vous me demandez de venir lutter pour la paix je viendrais »

    Je pourrais parler longuement d’un truc new âge, la loi d’attraction, mais plus simplement, « lutter contre » ou « lutter pour » nourrit ce pourquoi tu te bats. Alors pour la paix, la clarté, le droit de vivre et l’égalité…

    In peace 🙂

  5. #7 par AbriCoCotier le février 11, 2012 - 1:18

    Chez JCfrog. Je suis globalement d’accord avec toi. MAIS : malheureusement, on peut objecter pour la représentativité à l’assemblée que celle-ci représente la France. La France est vieillissante, avec de plus en plus de gens à la retraite (papy boom). Finalement c’est donc logique qu’on voit de plus en plus de vieux à l’Assemblée. Je ne dis pas que c’est bien, je pense même le contraire, mais je me dois de reconnaitre que l’AN est relativement représentative des électeurs : d’ailleurs, là on voit que durant ce mandat la moyenne d’age des députés est autour des 55-59. Je ne serais pas étonné que la moyenne d’age des votants soit la même.

    A celà, je me permets d’ajouter une chose. On peut faire le parrallèle entre les boites du CAC40 (Microsoft/Apple) : Microsoft se tourne vers le besoin présent, soit donc l’état présent d’un marché. C’est bien, mais pas top. Ca donne, transposé à la vie politique, une Assemblée composée de gens de 55 ans de moyenne. Apple fait différemment : ils cherchent à anticiper le marché, à devancer les besoin, pour ne pas arriver en retard, mais faire aller de l’avant la société (oui, mon avis est assez peu objectif). Transposé à la vie politique, cela signifie qu’il faudrait une assemblée tournée vers l’avenir (d’où une plus grande jeunesse dans ses rangs), et avec des sujets majoritaires qui seraient davantage les énergies renouvellable que la chasse aux étrangers.

    • #8 par Mireille Groc (@eliceami) le février 11, 2012 - 2:17

      Les jeunes loups y en a aussi ! la question reste: quel avenir et quel présent. Les conservateurs pillent et ça rapporte car ce qui est rare devient coté en bourse. On commence à coter l’écologie !

      Tschessss a raison, au lieu de lutter de façon réactionnelle cessons de jouer le jeu, ces vieux jeux de rôles interchangeables du trinôme bourreau victime sauveur?

      Exemple: politique de la France en Lybie, livrant ses Rafales à Kadafi -rôle du bourreau en 2008- pour l’assassiner ensuite-rôle du sauveur – mettant d’autres tyrans à sa place, le peuple restant massé et sinistré, – rôle de victime pour mieux le faire sombrer dans l’explosion extrémiste du bourreau – c’est facile. Pourtant dans la révolution du jasmin c’était plus ce jeu là qu’on entendait mais peace and love !

      En tant que soldats d’une guerre économique nous avons tendance à oublier que la vie n’est pas cotable: on est comme ces soldats des tranchées après 14/18, déconnectés de notre conscience individuelle et de notre liberté de créer, morcelés à force d’avoir jouer à ce jeu distordu et d’avoir participé indirectement à la paupérisation de régions entières. Les gens meurent de faim toutes les minutes, on croit que c’est normal, c’est la guerre.

      Certains pseudos New Age n’apportent aucun nouvel « âge ». Ok au départ ils cherchent l’universel, là je suis ok avec eux car je n’aime pas le catholicisme de nos braves gens bien français, la religion figeante, celle qui érige le crucifix en modèle pour dénier la bonne nouvelle: la bonne nouvelle c’est celle de la joie et du bonheur ici et maintenant, même leur Saint Jean avait écrit que le royaume de Dieu était dans le cœur de l’homme mais ils ne savent pas l’écouter !
      Pourtant si certains qui se disent vecteurs d’un nouvel âge optent pour une liberté qui n’existerait que dans le ciel du paradis et qu’il suffit d’attendre en restant à le contempler, sans agir, dans discuter de façon critique ( critique dans le sens discernement envers nous même) se disant respectueux du libre arbitre pour promouvoir le « chacun sa caste », ils ne font que répéter les anciens postulats du vieux système, sauf qu’ils se prennent pour des sauveurs.

    • #9 par jcfrog le février 11, 2012 - 2:38

      oui mais une entreprise privée n’a rien à voir avec une chambre représentative. Enfin un théorie 🙂
      C’est pour moi moins une question d’âge qu’une histoire de carriérisme politique. Il faudrait du turn over. Là ce n’est pas que des vieux votent pour des vieux, c’est que ce sont des vieux qui se présentent 🙂

  6. #10 par PH7831 (@PH7831) le février 11, 2012 - 2:46

    Entièrement d’accord avec l’analyse des pitoyable et immorales manoeuvres politiciennes pour garder le pouvoir en désignant des bouc-émissaires.
    Par contre je ne suis pas d’accord avec l’idée de « comportement » que ton billet suggère : l’abstention ou le vote blanc.

    Nous avons la chance de pouvoir nous exprimer, certes dans une démocratie imparfaite et dévoyée par les tenants de certains parti-pris civilisationnels…
    Mais votons bon sang !
    Ne laissons pas les seuls électeurs qui sautent sur les boucs-émissaires qu’on leur présente prendre part à nos décisions.

    Il y a dans le paysage politique français des personnalités intelligentes, respectueuse, qui ont des valeurs positives, des visions globales, qui ne montent pas les électeurs les uns contre les autres pour en récupérer le plus grand nombre.

    Continuez à utiliser des médias intelligents pour vous informer sur les propositions des « autres » candidats.

    Je ne vous cache pas que le candidat qui a ma préférence est celui qui, depuis des années me fait me sentir plus intelligent lorsque je l’entend. Celui qui ne parle pas à mes bas instincts, mais à mon intelligence. Celui qui, il y a quelques jours, a donné après un forum participatif ces grands orientations pour l’école, sujet qui lui est cher. Celui qui aujourd’hui même tient un autre forum sur le sujet de la solidarité. Je vous conseille d’aller lire ses propositions.

    Et si celui-ci n’est pas assez proche des idées que vous voudriez défendre, ne tournez pas le dos à la politique dans son ensemble. D’autres candidats respectables, avec des valeurs non rances ont des idées à défendre pour l’avenir des Français dans ce monde globalisé.

    Tenez-bon.
    le droit de vote est trop précieux pour le laisser au fond de sa poche par dégoût du populisme.

    Comme le chantait Tryo : « Les extrêmes, c’est toi… Quand tu ne votes pas! »

    • #11 par jcfrog le février 11, 2012 - 2:56

      Je voterai et je ne voterai pas blanc. Je me suis peut-être mal exprimé.
      Je parle des 2 vedettes supposées, UMP et PS pour ne pas les nommer.
      Personnellement je vote Joly mais je ne pense pas que ça intéresse grand monde mon vote 🙂

  7. #12 par hopla le février 11, 2012 - 3:23

    Râler, exprimer son dégoût sur internet, c’est bien, c’est sain mais ça n’a que peu de répercussion sur la vie réelle.
    Voter blanc, s’abstenir c’est donner un blanc-seing au pouvoir en place, car ce n’est pas considéré comme un vote de contestation. (pas de quorum nécessaire pour valider une élection)
    Ca fait un moment que j’attends de voir se constituer des clubs de pensée, le contexte pré-révolutionnaire s’y prêtant (ça va peut-être en faire pouffer plus d’un mais le taux de chômage ahurissant, les richesses mal/pas réparties, les intérêts particuliers primant outrageusement sur l’intérêt général, les soubresauts grecs, espagnols…etc. sont des signaux à ne pas négliger).
    On n’a pas de Parti Pirate dans l’hémicycle mais pas mal de petits groupes défendant la liberté d’expression (Quadrature du Net, Blogs comme le vôtre) pourquoi ne pas franchir le pas et tenter de coordonner tout cela dans une démarche plus efficace?
    Il y a bien un lobby « Chasse, Pêche, Nature et Tradition » avec 1,4 million d’adhérents et pourquoi?
    Parce que la chasse représenterait 229 millions d’euros de chiffre d’affaires et induirait 23 000 emplois en France.
    Un parti défendant un « Internet libre et décentralisé » assurant la liberté d’expression et une saine émulation dans les entreprises qui utilisent internet serait-il moins légitime?
    Sûrement pas, encore moins anachronique et surtout plus en phase avec l’évolution de l’économie.

  8. #13 par BaRT le février 12, 2012 - 12:55

    Manifeste pour faire démocratie
    La démocratie en France ?… C’est une dictature !
    La politique en France, sûrement comme en d’autres pays occidentaux, se résume à la lutte que se livrent entre eux les différents partis politiques pour l’accession au pouvoir, dont la victoire n’est jamais que la défaite du peuple et, ce faisant, de la démocratie véritable, dont ils se réclament tous, à tort.
    Car cette opposition, pacifiée de nos jours, n’aboutit à rien moins qu’une forme de dictature. La petite majorité du peuple, dont les représentants n’ont pas été élus, se retrouvent, en effet, par le jeu des urnes, gouvernés par celui qu’ils n’ont pas choisi et qui leur est donc imposé. La dictature du plus grand nombre, en somme et, par là, le déni de la démocratie ; les perdants n’ayant qu’à se taire en attendant la prochaine échéance électorale.
    Quand bien même ils auraient des représentants à l’assemblée parlementaire, ceux-ci ne font jamais leur jeu. L’Assemblée nationale comme le Sénat, et comme toutes les institutions de ce pays, ne sont jamais que des représentations trompeuses du peuple, sortes de substituts fallacieux au pouvoir du peuple sur, par et pour le peuple. Ce dernier est plus qu’absent de ces assemblées et il n’y participe en rien.
    Le député, comme le sénateur, n’est qu’intermédiaire trompeur entre le peuple et le pouvoir, intermédiaire qui monopolise l’exercice de celui-ci sans jamais tenir compte du peuple qu’il est pourtant censé représenter. Le seul pouvoir du peuple tient au choix de l’usurpateur, choix toujours plus restreint, par le passage aux urnes. Autant pisser dans un violon en espérant la note miraculeuse.
    On voudrait croire que l’assemblée des députés représente le peuple. Mais quel peuple ? A peine 500 personnes pour en représenter des dizaines de millions ! Autant dire que le lien entre chaque député et ses électeurs est plus que fragile : artificiel ! Résumé au bulletin, un nom ; dont on peut parier que la plupart l’ignore.
    Et voilà bien ce qui sépare chacun des citoyens du pouvoir. Les députés n’agissent jamais qu’à la place de leurs électeurs… en usurpateurs, nécessairement, de la souveraineté de ces derniers telle qu’elle est posée en principe dans la constitution.
    Et que dire de l’immunité qu’on leur accorde et qui les protège d’une fin en prison comme n’importe lequel d’entre nous, citoyens déchus de leur souveraineté. Les députés ont aujourd’hui le monopole du pouvoir.
    Il apparaît plus que nécessaire et urgent, au vu de la manière dont est géré le pays aujourd’hui, que les citoyens entrent en lutte afin de réduire à néant ces institués usurpateurs, et l’institution fallacieuse qui les abrite et les substitue au peuple dans l’exercice du pouvoir qui leur appartient légitimement.
    Nous pouvons aller plus loin et souligner que l’assemblée parlementaire n’est jamais plus, aujourd’hui, que l’assemblée des partis qui détiennent l’exécutif, celui de la présidence particulièrement : le Président et sa suite de ministres et autres secrétaires d’Etat. Quid alors du pouvoir du peuple ?
    Chaque député, comme chaque sénateur d’ailleurs, comme tout ministre, n’apparaît bien vite plus que comme le représentant de son seul parti. Qu’importe le peuple alors, qui n’est que sujet asservi aux bons désirs de ceux qui détiennent le pouvoir. Il n’y a aucune représentation du peuple dans ce système, ni de démocratie, donc.
    La politique, en tant que logique d’accession au pouvoir, se résume à la chasse aux voix pour garantir la pérennité du poste de chaque « élu » usurpateur. La démocratie est alors exercice de démagogie que d’aucuns se plaisent à appeler pédagogie, exclusivement ceux qui en ont les moyens ; les riches donc, invariables vainqueurs des urnes.
    Pourtant, le pouvoir ne devrait être que celui du peuple. En l’état, la démocratie n’est jamais qu’une forme de dictature, dont les partis politiques en sont l’expression la plus aboutie. Ces derniers sont parvenus tout récemment, suivant le modèle nord américain des Etats-Unis, à confisquer le pouvoir aux militants mêmes qui leur ont donné leur importance au long du XXème siècle.
    Les partis ne sont que l’apparence de l’exercice démocratique en tant qu’ils ne sont jamais davantage qu’un rassemblement d’individus ayant les mêmes intérêts et plus ou moins les mêmes vues sur la politique à mener, en accord avec leur appartenance de classe, leur habitus, intérêts qui commandent leur exercice du pouvoir, au détriment donc des intérêts de chacun et de tous, ce que prétendent pourtant incarner nos institutions. Les partis ne représentent que la minorité qui les compose et qui défend ses intérêts.
    Les partis n’apparaissent jamais que comme des appareils idéologiques ne visant qu’à permettre à quelques uns issus du même monde et avec une même vision de celui-ci de gouverner l’ensemble du peuple hors toutes distinctions (dont ils s’insurgeront pourtant qu’on leur dénie s’ils ne sont pas au pouvoir).
    Les partis politiques ne sont jamais que minorités aspirant au gouvernement du peuple de manière despotique, autoritaire. Chaque parti peut bien défendre l’idée que son accession au pouvoir permettrait de réaliser les objectifs du peuple, il n’en est rien en vérité. Les partis entre eux se font la guerre contre tout développement raisonnable et raisonné de la société dans son ensemble. Les salaires et indemnités perçues comme représentant du peuple sont tels qu’ils suffisent à justifier l’emploi de tous moyens, y compris les plus malhonnêtes, pour accéder au pouvoir.
    Parvenir au pouvoir passe par la critique systématique et le dénigrement de tout ce qu’entreprend le parti au pouvoir, quand bien même il s’agirait d’actions validées comme bonnes ou justes par l’ensemble du peuple. Ainsi, la lutte des partis n’est qu’un combat qui se déroule nécessairement aux dépens de tout le peuple, de la société. Le progrès social est rendu impossible par cette lutte permanente au détriment de toute réflexion. Le résultat apparaît comme une succession inlassable des mêmes aux mêmes. Contre le peuple, contre la démocratie.
    Une dictature, rien moins.
    Le parti du Président est souvent celui qui domine les assemblées, la fameuse majorité présidentielle. Ainsi pouvoir exécutif et législatif appartiennent de fait aux mêmes qui dominent le peuple, à commencer par ceux qui s’opposent à leur pouvoir et qui n’attendent rien d’autre que leur tour. Plus encore, le Président nommant aujourd’hui à tour de bras et en fonction des intérêts de sa classe, de sa caste même, parvient à s’arroger le pouvoir judiciaire. La réunion des trois pouvoirs dans les mains d’un seul définit le despote. Et le rôle de censeur des partis de l’opposition a par ailleurs disparu. Ils sont occupés à gagner des voix. Quant au parti majoritaire, il exécute envers et contre tout la politique d’un seul, élu mais dictateur qui ne dit pas son nom.
    Il n’y a plus aucune souveraineté du peuple. Il n’y a pas de représentation du peuple.
    C’est une classe unique, une secte presque, qui gouverne et ne défend que ses intérêts, intérêts communs liés à l’existence d’un groupe d’individus unis par différents liens, idéologiques, de classe, de culture, de croyance, de sang… complices contre la cause commune.
    Le parti au pouvoir actuellement, mais fort probablement comme son successeur, ne vise qu’à réaliser ses vues et défendre ses intérêts, ceux du groupe qu’il représente, petite minorité de privilégiés. Rien moins qu’un régime dictatorial. Injustifiable et, partant, illégitime. Contraire à la démocratie.
    Quelle possibilité alors pour contrer cette dictature et permettre l’expression d’une démocratie véritable ?
    Comment rendre le pouvoir au peuple, sans tomber dans l’illusoire démocratie participative telle que nous la proposent les partis, toujours à l’affut d’un moyen d’usurper le peuple, à l’instar des primaires qui investiraient le candidat du peuple parmi les candidats proposés par le parti ?
    Les primaires achèvent ni plus ni moins le processus de confiscation du pouvoir du peuple par des professionnels de la politique, énarques et autres experts, rigoureusement incompétents.
    La solution c’est une pratique politique fondée sur la participation populaire la plus élargie possible.
    La seule forme démocratique de gouvernement ne peut être que celle qui s’exprime sous la forme de regroupements populaires entendus comme aboutissement du mouvement du peuple vers la démocratie.
    Une démocratie directe, en pratique, qui permette à la population en son entier, toutes conditions confondues, de se rassembler pour échanger, réfléchir, chercher et décider des actions à mener.
    Ces regroupements seraient d’abord inscrits dans un niveau local, à la base, avant que de former, par délégation, des regroupements à un niveau plus large et ainsi de suite, de sorte qu’aucune réalité ne soit laissée pour compte.
    C’est sur la base des compétences des uns et des autres sur les problèmes soulevés que sont constitués alors des regroupements ayant une dimension proprement gouvernementale et appelés à agir sur la base des réflexions menées aux différents niveaux, en tenant compte des réalités locales prises dans un contexte global.
    Leur mandat ne durerait alors que le temps de l’exercice du pouvoir limité à un champ d’intervention. Les mandatés sur un problème économique n’ont aucune légitimité à intervenir sur d’autres problèmes. Leur action menée, ils retournent au niveau local. Ils sont défrayés et payés le temps de leur mission, mis en disponibilité de leur emploi avant d’être missionnés démocratiquement, emploi qu’ils retrouvent de plein droit en fin de mission.
    L’ensemble des regroupements à la base conservent le contrôle sur ceux qui mènent l’action, ces derniers étant responsables devant les regroupements à la base, devant le peuple qui les a missionnés.
    Enfin, tous les citoyens membres volontaires des regroupements à la base appartiennent, par leurs fonctions ou leurs professions, à des groupes ou des catégories différentes (ouvriers, paysans, étudiants, commerçants, artisans, fonctionnaires, etc.) et sont donc légitimes à l’exercice gouvernemental.

    BaRT

  9. #14 par xkliber le février 12, 2012 - 1:24

    Une seule remarque :
    Voyez JCFrog !
    😉

    • #15 par xkliber le février 12, 2012 - 1:25

      « Votez » (fichu clavier d’iPhone et correction automatique). :p

    • #16 par xkliber le février 12, 2012 - 1:26

      « Votez » (fichus clavier d’iPhone et correction automatique). :p

  10. #17 par clhomme le février 12, 2012 - 8:22

    Question « rance », en Bretagne, vous avez une usine marémotrice 😉

  11. #18 par Le blog de Jean Trito le février 12, 2012 - 8:32

    un article désespéré, mais qui est plein d’espoir, comme la musique de « mon pot le gitan »

  12. #19 par JibZ le février 12, 2012 - 12:37

    Nous ne somme pas dans une démocratie, et ce depuis 1789 il n’y a jamais eu de démocratie en France depuis le simple fait du vote pour l’élection présidentielle… Car les personnes élues ne représentent PAS la France.

    Une vraie démocratie, c’est le tirage au sort, avec une bagatelle de mesures derrière ainsi qu’assemblées pour contrôler tout çà.. (détaillées très bien par Etienne Chouard par exemple, sur Dailymotion ou Youtube..)

    Meme le vote Blanc n’est pas pris en compte et est comptabilisé dans les absentions, ce qui est un comble… -_-

    Si je peux me permettre, même si je respecte les choix de chacuns (encore heureux hein ;o), je voudrait juste rajouter un mot sur Eva Joly et les autres candidats officiels (meme mélanchon & Cie).. Les « écolos » ne sont que les « rouges » sous une étiquette verte car ça fait plus vendeur… Ils nous foutront autant dans la merde si ils étaient au pouvoir que Sarko ou Hollande.. N’évoquons meme pas le cas Cohn Bendit..
    Meme LePen, qui veut soit-disant sortir de l’europe, en fait NON, ils veulent juste la reconstruire… -_- Le parti de LePen, est une vraie saloperie, excusez-moi, car étant assimilés à l’extreme droite, dès qu’un autre parti va essayer de parler de « nationalisme » il va être direct assimilé au FN et extrême droite.. les médias contrôlés font du bon boulot hein…
    Alors que justement, se recentrer sur la nation et ses valeurs, n’est AUCUNEMENT RACISTE OU EXTREME DROITE, c’est juste sauver la France, la sortir de l’emprise des banquiers et autres vampires qui nous pillent depuis des décennies avec la complaisance de leurs marionnettes politiques…
    Vous voulez continuez comme çà les gens? Faire comme la Grêce, qu’un BANQUIER soit nommé chef de notre Etat? Ou va-t-on? (de toute façon cela ne changerait pas grand-chose..)

    Pour moi le seul candidat potable pour une vraie démocratie et une VRAIE sortie de l’Euro qui va s’effondrer (tous les « spécialistes » le disent) c’est François Asselineau.. mais il n’est pas connu et n’est JAMAIS invité sur les grandes chaines.. comme par hasard..

    Il suffit d’écouter son programme présidentiel de 5H pour comprendre que çà sonne plus vrai que les autres guignols..

    Partie 1: http://youtu.be/yM7rIRQ03l8
    Partie 2: http://youtu.be/56PFBCJCNEE
    site: http://www.u-p-r.fr

    Enfin je me trompe peut-être, et il est peut-être un énième pantin, quoi qu’il en soit, il aborde de vrais sujets, pas comme les autres guignols qui te parlent du mariage gay ou autres conneries pour leur programme..

    J’espère n’avoir choqué personne, et surtout avoir ouvert le débat (ou participé), j’attend vos critiques 🙂
    Bonne journée

  13. #20 par vincentLg le février 24, 2012 - 4:19

    Salut JCFrog,
    Je partage tes valeurs sans partager ton analyse politique.
    La noblesse des causes que tu défends ne justifie pas le mépris que tu exprimes à l’égard des personnes qui ne partageraient pas tes idées. C’est le principe de la tolérance. Ok pour lire tes articles sur nos préoccupations « morales », mais tirer à boulet rouge sur certains candidats (pour qui je ne vote pas non plus pourtant) tout en expliquant que quand les autres font la même chose c’est de la misère intellectuelle, c’est soit maladroit, soit malhonnête.

    • #21 par Alain Ternaute le juin 18, 2012 - 2:17

      @VincentLq : Je ne vois aucun mépris. D’après ta logique, il faudrait commencer chaque phrase par « Je présume/Je crois/Il me semble/A mon sens/A mon avis/… » Ridicule : c’est évidemment sous-entendu !

  14. #22 par Alain Ternaute le juin 18, 2012 - 2:31

    sic : « TOUT CE QUI NE S’INSCRIT PAS DANS UNE VISION GLOBALE NE M’INTÉRESSE PAS. »

    Ça me rend vraiment triste de voir que tu tombes, toi aussi, à pieds joints dans cette erreur.
    C’est insensé cette logique à l’envers ! Pour construire, il faut commercer local, et pas global. Sinon c’est se disperser, c’est comme construire le toit avant les murs. Nos luttes régionales sont effectivement des plus pathétiques non-pas parce qu’elles sont locales, mais au contraire parce qu’elles sont justement globales : les députés portent les œillères de leur parti politique national, qui ne voit que par la globalité. Pour ces politiques, c’est la réalité du terrain qui doit s’adapter au parti, et non l’inverse. Ces luttes sont déconnectées de la réalité du terrain. C’est complètement insensé !
    C’est pas pour rien que les hackers voulant sauvegarder l’Internet ont abandonné la bataille en amont. Il ont bien compris que la seule solution pour se réapproprier le réseau, c’est de le faire par en bas : de manière locale.

    Sérieux, tu crois vraiment que l’humain est global ?

    – Tu crois que l’humanité est capable de rentrer dans un moule planétaire ou même continental ou même national ou même régional ? La diversité, ça ne rentre pas dans un moule : c’est comme hadopi, c’est vouloir faire rentrer un rond dans un carré. On est tous différents, le monde est diversité !

    – Tu crois que le champ de gestion de chaque humain, son territoire, son chez-lui, est aussi étendu que la planète ? Il faudrait alors autant de planètes que d’habitants !
    On est pas des surhommes : notre monde à nous, il est beaucoup plus limité. C’est se disperser que de voir trop grand, comme toi et les politiques.

    Et tu crois vraiment que l’humain peut devenir et demeurer pacifiste (de lui-même en plus) ? Sois réaliste : regarde le passé et dis-moi où tu y vois une paix durable ?
    Tant que l’erreur sera humaine, le désordre existera. Et tant que le désordre existera, la mésentente aussi donc la guerre.

    En espérant que mon commentaire t’intéressera tout de même.

    • #23 par jcfrog le juin 18, 2012 - 2:45

      en fait je suis en train de changer d’avis sur pas mal de ces aspects 🙂

      mais je reste un individu convaincu que la seule solution possible est globale. Oui je pense que la nature humaine est universelle, dans ce qu’elle a de mieux et ce qu’elle a de pire. Simplement avant nous n’étions pas connectés, nous divergions. Quand demain google où un autre inventera le traducteur instantané, que tout le monde sera dans les mêmes discussions le monde va devenir bien petit.

      La reconstruction via le lien local m’intéresse aussi, mais pour le coup à très petite échelle, le canton comme dirait Chouard, mais les immenses saloperies, les lobbys aveugles, la finance dépassent largement les nations. La régulation doit être globale si on veut avoir la moindre chance que ça serve à quelque chose.

      A quoi ça sert d’obtenir la fermeture d’une centrale nucléaire si celles de l’autre côté d’une frontière continuent de nous menacer?

      • #24 par Alain Ternaute le juillet 2, 2012 - 2:19

        Obtenir la fermeture d’une centrale nucléaire alors que celles de l’autre côté d’une frontière continuent de nous menacer, ça sert à éliminer une menace de moins. Une menace dont on a la réelle possibilité de supprimer. Au contraire de celles du pays voisin, sur lesquelles on a bien peu d’influence. D’autant que ce pays se moquera de nous si on lui prêche ce que l’on n’ose faire nous-même.

        La régulation, devient globale d’elle-même lorsque chacun prend ses responsabilités (à sa mesure, localement). Ce faisant on peut obliger les autres à faire pareil. Si tel n’est pas le cas, comment réguler ? C’est impossible, aucun moyen d’impact.
        Le problème est pris à l’envers : on ne peut rien construire par le haut si la base n’est pas déjà présente. Il faut bien commencer par un bout ! Même si on ne sait plus où donner de la tête, c’est pas une raison pour se disperser. Pour un impact efficace, on cible, on se focalise. Pour moi c’est tellement évident…

        J’envisage bien la possibilité d’un impact global, mais jamais sans les moyens locaux grâce auxquels ils peuvent se réaliser. Comment des entités supra-nationales telles que tu me les cites, ont débuté ? Localement ! Et leur impact global, il se réalise par des moyens locaux.

        Oui, l’interconnexion c’est un moyen de s’allier, de se rassembler, pour autant que nous soyons soudés. Je crois plutôt que c’est le degré d’écoute et d’objectivité de chacun qui tend à résoudre la discorde. En soi, la connexion n’engendre pas le consensus : si l’on a l’esprit fermé, la connexion ne fera qu’exacerber les tensions. Le télémarketing est un exemple parlant.

        Le monde est déjà bien « petit » comme tu le dis : tout est déjà instantané. La barrière de la langue se réduit aussi de plus en plus. Et devant toute cette abondance de connexion, que fait l’humain ? Il reste dans son coin : il visite les mêmes sites web, il parle à ses proches. Et c’est normal, s’aventurer au-delà, c’est se sur-estimer : rien que répertorier tous les blogs français qui parlent correctement de neutralité des réseaux est très long. Mais alors suivre toutes leurs publications, c’est mission impossible. Et je ne parle que de ce seul centre d’intérêt.

        Merci d’être toujours à ce point ouvert. Je te souhaite bonne réflexion et bon blogging.

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